Dans le cadre de notre Rubrique « Un regard sur la Société » nous allons vous présenter cette semaine, un article écrit par un Jeune Sociologue et Blogueur Ali Issa Moussa sur le phénomène de la Prostitution des jeunes filles de la ville de N’Djaména.
Le phénomène de la prostitution, en particulier celui des jeunes filles, prend de plus en plus d’ampleur dans la société tchadienne, et surtout dans la ville de N’Djaména. On observe quotidiennement de jeunes filles fréquenter des lieux tels que des auberges, des restaurants et des hôtels, où elles vendent leur corps aux hommes, en particulier aux hommes d’affaires, en échange de quelques billets d’argent.
Au Tchad, en raison des conditions de vie très difficiles, les parents ont la charge de plusieurs enfants et ne peuvent pas assumer toutes les dépenses de leurs filles. Ces dernières restent souvent très longtemps à la maison familiale avant de se marier. C’est d’ailleurs ce qui pousse les filles à se prostituer et à vendre leur corps sur le marché appelé « Mokolo », situé à Chagoua, dans la ville de N’Djaména. Lorsqu’on arrive à cet endroit, on observe que les filles se tiennent généralement en rangées le long des murs en attendant les hommes, les clients, qui viennent les chercher. Ensuite, ils négocient avant de passer à l’acte sexuel. Certaines filles viennent quotidiennement à cet endroit pour coucher avec différents hommes durant la journée, afin d’avoir un peu d’argent pour subvenir à leurs multiples besoins. Interrogées sur les véritables causes qui les poussent à se prostituer et à vendre leur corps pour quelques billets d’argent, certaines affirment que les conditions de vie sont difficiles et que leurs parents ne parviennent pas à assumer les charges, surtout lorsque la famille compte de nombreux enfants. D’autres disent qu’elles ont été abandonnées par leur famille, ce qui les a poussées à exercer le métier de prostitution pour subvenir à leurs besoins et survivre. Cependant, rares sont celles qui affirment qu’elles sont là pour leur propre plaisir sexuel.
Cependant, cette pratique a des conséquences néfastes sur leur santé, car elle peut facilement entraîner des maladies telles que le VIH/SIDA et l’hépatite, entre autres.
Ces observations sur le terrain ont été réalisées par Ali Issa, Sociologue et Blogueur, au Chagoua, également connu sous le nom de marché Mokolo, dans la ville de N’Djaména.
